Um mundo novo

Un monde nouveau ! Voilà ce qui est écrit à l'entrée du Village Paralympique.

En arrivant dans ce village, j'avais le sentiment d'être "à la maison". Tout est connu, je retrouve les mêmes choses qu'auparavant, simplement en plus grand (car ce sont les Jeux d'été)...quoique... la Russie avait fait les choses en grand à Sotchi...ah ces Russes.... :-)

Ma première pensée en y accédant fut : Le village vit !

Il vit, car il est rempli d'athlètes de toutes les nations. Les allées sont colorées des différents uniformes de chaque délégation. Certains courent pour s'entraîner, d'autres pressent leurs pas pour se rendre à l'entraînement, d'autres encore essaient tant bien que mal de passer le temps sans trop penser à la compétition, à la peur et la pression que cela engendre et d'autres finalement (souvent les plus petites nations) profitent à fond de cette expérience si unique et si loin de ce qu'ils connaissent chez eux. Oui, les athlètes sont là, le village respire !

Je suis remplie de joie de voir cela, mais aussitôt un pensée parcourt mon esprit. Comment était le village il y a quelques jours ? Pendant les Jeux Olympiques des milliers d'athlètes le remplissaient, puis le rideau tombé, tout le monde s'en est allé. Le village était vide, mort. Une histoire me vient alors à l'esprit. Celle de cet homme qui un jour décida d'offrir un grand repas et d'y inviter beaucoup de monde. Mais tous, les uns après les autres trouvèrent une autre excuse pour décliner cette invitation. En colère, il dit alors à ses serviteurs d'aller chercher les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux. Ainsi ces derniers remplirent sa maison, contents de prendre part à ce banquet.

Voilà ce que mes yeux découvrent dans ce village : des infirmes, des aveugles, des boiteux...et même des pauvres. Des athlètes qui viennent de petits village africains ou d'îles lointaines. Ce village est remplit, il vit et la plupart de ses occupants se réjouissent de participer à ce grand évènement sportif.

Un monde nouveau, c'est ça que je vois, un monde rempli de ce que le monde méprise, ne veut pas voir ou met de côté. Ce monde est beau et je suis remplie de joie de voir ce village vivant !

Bien peu de personne aura un jour dans sa vie l'occasion d'accéder à un village olympique, par contre, beaucoup seront invité pour le grand banquet.... et au fait, il paraît qu'il y a encore de la place... ;-)